Je vois beaucoup de personnes qui ignorent comment valoriser leurs talents. Chez eux, se vendre n'est pas inné. Ils ont beau se démener, le sens du business ne s'improvise pas. Les réflexes du métiers ne sont pas là. Peu importe la qualité du produit ou du service que tu veux vendre, il faut savoir y faire. Or ils ne savent pas. Je suis exactement comme eux. Et pourtant grand-papa était commerçant. Déjà à l'époque de la colonisation allemande au Togo, il pratiquait le négoce. Il en est de même pour le grand-père maternel aussi. Mais voilà : mes parents, quant à eux sont devenus des fonctionnaires. L'idéal aux temps coloniaux, c'était des gens compétents, hyper compétents, mais qui devaient prendre le moins souvent possible des initiatives - ce qui est le quotidien d'un homme d'affaire, petit ou grand, voire d'un artiste...
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Ecole de commerce ? Non-non, là, ils forment des "fonctionnaires du privé", mais pas des initiateurs de projets. Pas des gens qui font des paris sur la vie. Faut dire qu'être fonctionnaire, ce n'était pas rien. Et c'est très coté encore aujourd'hui. Les fonctionnaires font souvent des enfants qui deviennent à leur tour des fonctionnaires. C'est bien connu. Tant que les enfants veulent faire un métier plus tard qui correspond de prêt ou de loin à celui de leurs ascendants, tout va bien dans le meilleur des mondes, car ils ont sans doute reçu l'éducation qui va avec. Ainsi un fonctionnaire de la police ou un enseignant peut faire un médecin qui travaillera à l'hôpital, mais rarement un avocat qui se mettra à son compte au tout début de sa carrière, pourtant ce sont là deux métiers de même niveau social sur la plan de la notoriété. La distinction que je fais entre "les métiers d'entreprise" et "les métiers du fonctionnariat" est très subtile ; il ne s'agit pas de dire que l'un est mieux que l'autre, mais de souligner que les reflexes qu'ils occasionnent sont différents. C'est pour en venir à ceci que : étant donné que notre éducation nous prépare à la vie, vaut mieux avoir des envies professionnelles proches de ceux des parents. Vous voyez ce que je veux dire? C'est pourtant logique : changer de milieu social sur le plan professionnel est si périlleux que même les enfants de stars préfèrent devenir des stars plutôt que de devoir choisir la voie qui leur plaît. Bien sûr, ils déclarent dans les interviews qu'ils ont toujours voulu faire comme Papa ou Maman, mais ce n'est pas ce qu'ils disent aux Psy.
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Souvent les parents donnent à leurs enfants "la meilleure éducation" qui soit, entendez par là, la seule dont ils disposent. Et ce en toute ignorance des perspectives professionnelles ou des aptitudes spécifiques de leurs enfants. C'est pour cela que l'enfant qui décide un jour de faire ce qui lui plaît dans la vie comme métier le paie au prix fort quand les parents n'ont pas au préalable, débroussailler le terrain. Mais au bout du tunnel, la lumière...
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