MONOGRAPHIE d'une FAMILLE d'IMMIGRES

Ma photo
////<:>////ALBUM PHOTOS DE FAMILLE ////<:>//// La mise en ligne de la photographie de ces gens vise à les faire voyager dans le présent. Votre visite va les soustraire à la position horizontale des albums de l'oubli ou de la pierre tombale où ils étaient allongés, pour les restituer à la verticalité de la mémoire... ////<:>//// 20 ans après avoir quitté le Togo, voici des réflexions et commentaires d'un immigré LAMBDA qui découvre les images de sa famille. Il mélange des photos d'époque avec des images plus récentes souvent floues ou des photos râtées qui n'en sont pas moins éloquentes.////<:>//// "Taflatche" signifie en mina littéraire " sauf votre respect", car on y découvre une afrique intime : une vision complémentaire car en léger décalage avec les réprésentations auxquelles les journaux télévisés de 20 heures nous ont habitué.////<:>//// Consultation du bas vers le haut recommandée. Pour agrandir les images, cliquez dessus ////<:>//// Ecrivez à: taflatche@gmail.com////<:>////Lisez "Avertissement" dans profil complet.////<:>////

Batakali (ou Afrique mode d'emploi)

Lors de mon récent voyage en Afrique, un vieil ami qui a fait lui aussi des études supérieures en France, mais qui est très tôt retourné s'installer à Lomé au Togo m'as dit la chose suivante ; en substance : "en France, les africains sont désespérément des africains ; tandis que lorsqu'ils arrivent en Afrique, ils deviennent enfin des européens. Mais curieusement pour toi, c'est le contraire, a t-il ajouté en parlant de moi."

En effet, les africains qui retournent là-bas en vacances font tout pour montrer qu'ils ne sont pas n'importe qui. Mais, moi je faisais le contraire, à commencer par mon comportement vestimentaire : j'étais habillé en tenue locale, plus que locale, voire traditionnelle. Je n'avais jamais vu ni mon père ni aucun autre membre de ma famille proche s'habiller de la sorte. Au point qu'en allant dans la société de l'ami en question -devenu PDG de sa propre entreprise qui fournit l'ADSL sur place- on me faisait asseoir d'abord dans la salle d'attente parce je n'étais pas habillé à l'occidental comme le sont même les africains qui ont toujours vécu là-bas. J'ai même cru qu'il s'agissait d'un contrôle d'identité avant que ma visite ne soit annoncée. Quel paradoxe, n'est-ce pas?

En fait, mon accoutrement était stratégique. Peut-être pas dans ce type d'entreprise, mais ainsi fringué, je ne me faisais pas avoir par les petits commerçants, ni les taxi, comme les touristes, ou les africains qui jouent au Toubab. En fait, les gens sentaient bien que je n'étais pas du pays, mais il ne savaient pas précisément d'où je revenais. Leur doute était ma principale force. Cela pouvait être aussi bien de l'Europe que d'un autre pays africain. Par conséquent, les commerçants évitaient de me réclamer des prix exorbitants. Je n'avais même pas besoin de négocier outre mesure mes achats... juste parce que j'étais en "tenue de camouflage".






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