MONOGRAPHIE d'une FAMILLE d'IMMIGRES

Ma photo
////<:>////ALBUM PHOTOS DE FAMILLE ////<:>//// La mise en ligne de la photographie de ces gens vise à les faire voyager dans le présent. Votre visite va les soustraire à la position horizontale des albums de l'oubli ou de la pierre tombale où ils étaient allongés, pour les restituer à la verticalité de la mémoire... ////<:>//// 20 ans après avoir quitté le Togo, voici des réflexions et commentaires d'un immigré LAMBDA qui découvre les images de sa famille. Il mélange des photos d'époque avec des images plus récentes souvent floues ou des photos râtées qui n'en sont pas moins éloquentes.////<:>//// "Taflatche" signifie en mina littéraire " sauf votre respect", car on y découvre une afrique intime : une vision complémentaire car en léger décalage avec les réprésentations auxquelles les journaux télévisés de 20 heures nous ont habitué.////<:>//// Consultation du bas vers le haut recommandée. Pour agrandir les images, cliquez dessus ////<:>//// Ecrivez à: taflatche@gmail.com////<:>////Lisez "Avertissement" dans profil complet.////<:>////

"Ish bin ein Bearliner"*

Berlin est une ville qui me fascine depuis de nombreuses années. Bien que j'y sois allé, j'ignore au juste pour quelle raison, je m'y sens si bien. Je peux passer plusieurs heures dans des lieux comme Alexanderplatz sans savoir exactement pourquoi. A l'occasion d'un récent voyage effectué en Afrique au Togo que j'ai quitté depuis une 20taine d'années, j'ai réalisé qu'il y avait une première similitude entre ma vie et la ville de Berlin.

Car Berlin, c'est une ville dans laquelle vivaient des jeunes gens pendant de nombreuses années, une ville assez vaste que ces habitants croyaient parfaitement connaître. Puis un jour, le mur est tombé et voilà que de part et d'autre, l'on découvre que la ville est encore plus vaste et que l'on n'avait découvert qu'une moitié des choses. C'est un peu ce qui s'est passé lors de ce voyage en Afrique ; je découvre à travers des photos que je n'avais jamais vues, ma vie et celle de mes parents, que je reconnais à peine, que je comprends du coup mieux et de là, moi-même. Alors que jusqu'ici le croyais avoir fait le tour de la question, je réalise qu'en fait non. Oh que nenni!

A 35 ans passés, après des études universitaires poussées et un parcours professionnel en dents de scie avec des hauts éclatants et des bas plutôt inquiétants ( et je précise : une scie en forme de disque), je donne l'impression de me chercher encore. Mais qui cherche trouve ! Un pan entier de ma mémoire familiale est au grand jour. Certes, la scie sert à couper du bois avec lequel l'on peut construire, mais que pouvais-je construire avant une telle découverte ? Une existence gadget ? Construire sur des certitudes de pacotille ? Absolument rien qui pouvait vraiment tenir debout comme je l'entends. Car ce que je m'en vais construire, je voudrais que même posé sur un sol dur, les racines soient telles qu' il n'en soit pas moins directement relié au ventre de la terre. Voyez-vous ce que je veux dire ?
hum!...


* Phonétiquement, "Ich bin ein Berliner", phrase prononcée par Kennedy en face du mur de Berlin. Voilà ce qui était écrit exactement sur son papier. Malgré cela, l'histoire retiendra qu'il avait un très mauvais accent allemand.






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